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Le drainage thoracique dans le pneumothorax : à propos de 106 cas - 11/01/17

Doi : 10.1016/j.rmr.2016.10.268 
A. Sassi Mahfoudh 1, , H. Rejeb 1, I. Khalfallah 1, I. Mejri 1, K. Bouzaidi 2, H. Ghrairi 1
1 Service de pneumologie, hôpital Mohamed Tahar El Maamouri, Nabeul, Tunisie 
2 Service de radiologie, hôpital Mohamed Tahar El Maamouri, Nabeul, Tunisie 

Auteur correspondant.

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Résumé

Introduction

Le drainage thoracique reste la méthode thérapeutique la plus utilisée malgré ses complications. L’objectif de notre travail était de rechercher une relation entre la survenue de complications et de récidives avec les modalités du drainage thoracique, l’étiologie et l’abondance du pneumothorax spontané (PS).

Méthodes

Il s’agit d’une étude prospective monocentrique de type cohorte incluant tous les patients hospitalisés pour un PS entre janvier 2013 et avril 2016.

Résultats

Notre échantillon comportait 106 PS. Le sex-ratio était de 10,5 avec un âge moyen de 37,7 ans [16–85]. Le tabagisme actif était noté chez 89,6 % des individus. La cohorte recensait 62 % de PS idiopathique et 38 % de PS secondaire dont 1 % parmi eux était suffocant et 87,6 % étaient totaux. Le drainage thoracique était pratiqué d’emblée dans 94,2 % des cas sur une période moyenne de 6,85jours (min=3 j, max=25 j). La taille des drains utilisés dans 74 % des cas était de 24mm (min=18mm, max=28mm). L’aspiration était immédiate dans 94,7 %. Un clampage était réalisé dans 15,8 %. Le succès était immédiat dans 54,8 % des cas. La prévalence des complications était de 77,4 % répartie comme suit : 26 % douleurs ; 18,6 % emphysème ; 13 % saignement ; 1,3 % OAP a vacuo ; 4 % atélectasie ; 5,3 % infection du site de drainage ; 2,6 % pleurésie purulente ; 2,6 % pneumopathie infectieuse ; encombrement 2,6 % ; trajet sous cutané du drain 6 % ; nécessité de refaire un drain mal positionné 2,6 % ; nécessité du retrait d’un drain trop introduit 2,6 % ; intolérance à la xylocaïne 1 %. Il existait une relation significative entre la survenue de complications et le diamètre du drain utilisé (r=0,25 ; p=0,01) mais pas avec le type du PS (r=0,13 ; p=0,19) ni avec son abondance (r=−0,02 ; p=0,83) ou le nombre de jours de drainage (r=0,06 ; p=0,5). La survenue de récidives dans 2,9 % des cas était significativement plus fréquente dans le PS secondaire (r=0,23 ; p=0,05) mais n’avait aucune relation avec le diamètre du drain (r=−0,12 ; p=0,3), le nombre de jours de drainage (r=0,11 ; p=0,4) ou la réalisation d’un clampage (r=0,14 ; p=0,4).

Conclusion

Le drainage thoracique s’associe à des complications fréquentes et parfois graves. L’utilisation de drains de gros calibre augmente ce risque mais n’influence pas le risque de récidive qui est plutôt lié à l’étiologie du PS.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

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© 2016  Publié par Elsevier Masson SAS.
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Vol 34 - N° S

P. A116 - janvier 2017 Retour au numéro
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